Coronavirus : stade 3

Le coronavirus 2019-n-Cov est en train de s’inviter dans notre vie à tous. Au vu des spécificités d’exposition et des difficultés à gérer le sujet dans notre activité intérim, voici comment vos représentants CFTC-intérim adecco vont vous accompagner.

Attraper le coronavirus ou l’observer dans son entourage n’est pas forcément grave ou évitable, mais l’enjeu est autant que faire se peut soit de l’éviter, soit de ralentir sa propagation. Ainsi, chacun de nous peut faciliter et rendre plus efficace la prise en charge médicale des personnes atteintes, qui peuvent être nous-même ou bien des proches.

Quelques informations ADECCO/CORONAVIRUS

· Les intérimaires (CDII et TT) qui doivent garder leurs enfants suite aux fermetures d’écoles doivent en premier lieu explorer avec l’Entreprise cliente la possibilté éventuelle de faire du télétravail

· SI ce n’est pas possible, alors ils peuvent bénéficier d’un arrêt de travail donné par l’assurance maladie sous conditions (enfant de moins de 16 ans et un seul parent demandeur). L’attestation est à demander à son agence.

· L’agence déclare cela directement sur http://declare.ameli.fr

· L’arrêt de 14 jours est fractionnable si besoin

· Au préalable, l’intérimaire concerné doit remplir l’attestation sur l’honneur à archiver en agence

· L’absence du collaborateur devra bien être enregistrée dans sa fiche intéirmaire sous Déclic

· Les équipes commerciales dont encouragées à privilégier les rendez vous à distance (téléphone, skype, visio conférence)

· Communication auprès de l’ensemble des salariés intérimaires (CDIT et CDII) via les applications , les sites web mails sur les gestes à adopter pour se protéger et protéger les autres.

· Des affichages ont été installés dans tous les bureaux et agences ADECCO

La CFTC a interpellé la direction de ADECCO afin que les salariés permanents puissent bénéficier de toutes les mesures de pré-cautions dont la livraison de gels hydro alcoolique.

Le télétravail est privilégié pour les permanents, mais qu’en est t-il de nos collaborateurs intérimaires ?

La CFTC a interpellé la branche pour travailler sur le sujet ainsi que le FASTT. Nous devrions avoir des réponses très rapides sur le sujet.

 

Connaître et relativiser la dangerosité du coronavirus par rapport à la grippe habituelle

Sources : informations issues début 2020 de l’Organisation Mondiale de la Santé, du Centre national de référence virus des infections respiratoires, ainsi que de l’Institut Pasteur.

En ce début d’année 2020, 80% des personnes contaminée traversent la maladie du coronavirus sans problème, 14% présentent une pneumonie avec essoufflement, 6% sont dans un état grave et 2 à 3% décèdent (contre 0,2% pour la grippe, environs 10 fois moins mortelle). Les symptômes du coronavirus sont fièvre, courbatures, fatigue généralisée, toux, essoufflement. La grippe touche plutôt les enfants et les personnes âgées, alors que le coronavirus touche moins les enfants et plus les 30 à 60 ans [1]. La durée d’incubation (temps entre contamination et symptômes) est plus long que la grippe (6 à 12 jours et parfois plus pour le coronavirus, au lieu 2 jours généralement pour la grippe). La virulence de contagion du coronavirus est un peu supérieure à la grippe (1,5 à 2 fois plus importante), mais 4 à 6 fois moins que la rougeole par exemple.

Note [1] Selon une étude chinoise, les malades cardiovasculaires ou atteints de diabète sont les plus menacés et le taux de létalité augmente aussi avec l’âge, les plus de 80 ans sont les plus à risque.

 

Salariés intérimaires en mission, si vous-même ou un proche à votre domicile contracte le virus, comment protéger vos collègues et continuer à percevoir votre salaire

1. en cas de symptômes visible sur vous-même ou un proche (enfant, conjoint…), sans confirmation de contamination : mettez immédiatement les mesures minimales de protection indiquées par les services médicaux (voir également des conseils ci-après dans cet article) ;

2. gérez la prise en charge médicale de vous même ou de votre proche par appel téléphonique au numéro 15, conformément aux consignes ministérielles relayées par les Agences Régionales de Santé (sans se rendre aux urgences, en hôpital ou chez un médecin, afin de ne pas contracter ni diffuser le coronavirus, selon la réalité ou non de la contamination) ;

3. si le coronavirus est médicalement confirmé probable ou avéré : exercez votre droit de retrait pour protéger vos collègues de travail, en alertant l’agence ADECCO et en signalant en parallèle votre situation à vos représentants CFTC-intérim : CFTC ADECCO Concrètement, dans le cas présent l’exercice du droit de retrait consistera à rester à votre domicile la durée fixée médicalement. Vos représentants CFTC-intérim ADECCO interviendront quant à eux pour : évaluer les suivis médicaux et mesures complémentaires à mettre en oeuvre auprès de vos collègues le cas échéant ; vérifier la poursuite effective du versement de votre salaire tout au long de la procédure de retrait, jusqu’au relais par l’assurance maladie (voir ci-après les conditions dérogatoires facilitées) et/ou la reprise de votre travail. Note : pour rappel, les conditions d’exercice d’un droit de retrait vous obligent à mettre d’abord votre poste de travail en sécurité avant de le quitter (si vous conduisez une ligne de production ou un engin par exemple) et à prévenir votre agence ADECCO ainsi que sur place dans l’entreprise utilisatrice.

Salariés permanents, si vous-même ou un proche à votre domicile contracte le virus, protégez vos collègues

Pour les salariés permanents, la démarche est la même que pour les salariés intérimaires, ci-dessus. La question du versement du salaire étant moins sensible dans ce cas là, l’intervention des représentants CFTC-intérim ADECCO consistera surtout à veiller à la prise en compte des conséquences internes ADECCO : réorganisation du travail au sein de votre agence ou service (réorganisation des tâches, télétravail, etc), suivis médicaux et mesures complémentaires de protection à mettre en oeuvre, réadaptation de vos niveaux d’objectifs variables et pour des collègues qui seraient impactés, etc.

Salariés permanents, si un collègue contracte le virus, comment vous protéger

Là encore, pour les salariés permanents, la démarche est la même que pour les salariés intérimaires, ci-dessus.

Comment protéger son entourage si nous sommes contaminés et/ou se protéger des contaminations de coronavirus ?

Source : recommandations Organisation Mondiale de la Santé Se laver les mains, rester à plus d’un mètre d’une personne qui présenterait des symptômes, éternuer ou tousser dans son coude, aérer les locaux, jeter les mouchoirs usagés.

Par ailleurs, les masques et les gels hydroalcooliques n’ont qu’une efficacité relative pour éviter les contaminations et nettoyer. Vous pouvez porter vos lunettes le cas échéant, qui forment également barrière pour vos yeux contre les projections.

 

Au delà des quelques heures ou jours de droit de retrait, comment mon salaire sera-t-il ensuite pris en charge par la sécurité sociale ?

Si la maladie du coronavirus est avérée sur vous-même ou un proche, vous quitterez alors le statut de droit de retrait pour entrer sous statut d’arrêt de travail pour raison médicale. Cette procédure est également applicable si vous êtes parent d’un enfant concerné par une mesure de confinement, même si vous n’êtes pas directement malade.

Si vous faites alors l’objet d’une injonction médicale au confinement (isolement, éviction ou de maintien à domicile) vous empêchant de travailler, le décret n°2020-73 du 31/01/2020, publié au JO du 1er février prévoit des mesures dérogatoires vous permettant de toucher des indemnités journalières de sécurité sociale (IJSS) sans les conditions habituellement opposables : pas de délai de carence de 3 jours (vous ne perdez aucun salaire du fait de la maladie) ; pas de durée minimale d’activité (pas d’obligation d’avoir travaillé au moins 600 heures ou d’avoir cotisé sur un salaire au moins égal à 2.030 fois le montant du Smic horaire au cours des 12 mois civils ou des 365 jours précédents) ; pas d’obligation d’avoir été immatriculé depuis 12 mois au moins à la date d’arrêt de travail.

Attention : Seule la carence sur l’IJSS est levée, pas celle de l’indemnité complémentaire conventionnelle ou légale, qui s’applique. Un décret viendra très prochainement également lever le délai de carence pour l’indemnité légale.

Note : pour que l’arrêt de travail pour confinement soit indemnisable sous cette forme dérogatoire, vous devez avoir été identifié par l’Agence Régionale de Santé (Article 2 : Les agences régionales de santé identifient les assurés mentionnés à l’article 1er. Le médecin de l’agence régionale de santé désigné par le directeur général de l’agence leur délivre l’avis d’interruption de travail mentionné à l’article L. 321-2 du code de la sécurité sociale et le transmet sans délai à l’organisme d’assurance-maladie de l’assuré et, le cas échéant, à leur employeur. A compter de la réception de l’avis susmentionné, l’employeur transmet l’attestation mentionnée à l’article R. 323-10 du même code sans délai à l’organisme d’assurance-maladie de l’assuré. L’agence régionale de santé transmet la liste des assurés faisant l’objet des dispositions du présent décret à chaque organisme local d’assurance-maladie concerné.) ; l’arrêt de travail est alors indemnisable pour une durée maximale de 20 jours.