Zoom du lundi 8 décembre
Pouvoir d’achat : redonner de la valeur au travail
Alors que la fin d’année approche, le pouvoir d’achat demeure l’une des préoccupations majeures des salariés.
Hausse des prix, dépenses contraintes, logement, frais de mobilité… Pour beaucoup, le revenu disponible se réduit, malgré les efforts fournis au quotidien.
Dans ce contexte, la CFTC porte une position claire et constante : redonner de la valeur au travail par la revalorisation des salaires, la remise à niveau des minimas de branche,
et une meilleure reconnaissance des compétences.
1. Pouvoir d’achat : un enjeu de dignité et de reconnaissance
L’érosion du pouvoir d’achat frappe d’abord les bas et moyens salaires.
Les dépenses essentielles augmentent plus vite que les rémunérations, ce qui fragilise les conditions de vie et de travail.
Le recours croissant aux primes ponctuelles, bien qu’utile à court terme, ne permet pas de sécuriser les droits : retraite, indemnités, protection sociale, progression salariale.
Les constats de terrain relayés par la CFTC :
- Des grilles de branche de plus en plus écrasées autour du SMIC.
- Des salaires d’entrée trop bas pour reconnaître les compétences réelles.
- Des écarts de rémunération qui se creusent.
- Une pression sur le budget des ménages, notamment sur le logement et la mobilité.
Pour la CFTC, ce diagnostic montre l’urgence d’une politique salariale ambitieuse, centrée sur la justice, la transparence et la reconnaissance du travail réel.
2. Revalorisations salariales et partage de la valeur : les réponses CFTC
Le cœur de la réponse se situe dans la revalorisation des salaires de base.
Le salaire n’est pas seulement un revenu : c’est un droit social, un élément de stabilité, un facteur de dignité et un marqueur de reconnaissance.
Les priorités portées par la CFTC :
- Rattraper les minimas de branche pour recréer de vrais écarts au-dessus du SMIC.
- Revaloriser le salaire de base plutôt que multiplier les primes temporaires.
- Renforcer les négociations salariales (NAO) en tenant compte de l’inflation réelle.
- Associer les salariés aux performances par une participation plus équitable.
La CFTC rappelle également que le partage de la valeur (intéressement, participation, épargne salariale) doit compléter, et non remplacer, une politique salariale cohérente pour les bas et moyens salaires.
La position CFTC :
Redonner de la valeur au travail, c’est reconnaître les compétences réelles, sécuriser les carrières, et permettre à chacun de vivre dignement de son activité.
Bon réflexe CFTC : lors des négociations ou des entretiens, vérifier la grille de branche, le coefficient, le niveau de classification et les perspectives d’évolution – pas seulement les primes ponctuelles.
Et la suite ?
Le prochain Zoom du lundi, le 15 décembre, sera consacré à un pilier essentiel de la protection sociale : la prévoyance publique.
Nous verrons comment ces dispositifs évoluent et pourquoi ils jouent un rôle crucial dans la sécurité des parcours professionnels.
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