Adecco, leader du travail temporaire, constate une baisse de son chiffre d’affaires sur le deuxième trimestre 2019 par rapport au début de l’année.
Le contexte international se ressent dans l’activité économique. En effet, les incertitudes liées au Brexit, la guerre commerciale sino-américaine et l’atonie du secteur manufacturier en Europe pèsent sur les embauches, a déclaré jeudi 8 août Alain Dehaze, le directeur général d’Adecco. « [Le Brexit] affecte vraiment le climat : cela se traduit par un recul des recrutements permanents et temporaires », a-t-il déclaré.
D’ailleurs, sur la période avril-juin, le chiffre d’affaires du numéro un mondial du travail temporaire a reculé de 3 %, contre un repli de 2 % au premier trimestre. Cette baisse a continué au même rythme en juillet. Le ralentissement dans l’industrie et l’automobile, qui a affecté des entreprises comme Siemens et BMW a également pesé sur l’activité du groupe suisse en Europe. « La principale inquiétude vient de l’Europe, où l’on observe une vraie décélération », estime Alain Dehaze. « Les incertitudes sont nombreuses, il y a le Brexit (et) la guerre commerciale dont pâtit l’industrie automobile allemande, qui doit également faire face aux défis des voitures électriques. »
Pas d’amélioration en vue. Les spécialistes du travail temporaire sont considérés comme de bons indicateurs de la santé de l’économie, les entreprises recrutant du personnel au début de la reprise et réduisant leurs effectifs en période de ralentissement. Le néerlandais Randstad, numéro deux mondial du travail temporaire, a fait état le mois dernier d’un résultat opérationnel (Ebita) en baisse de 4 % au deuxième trimestre pour un chiffre d’affaires en repli de 1,7 %.
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